Héraclès (les douze travaux d'Hercule) Epopée mythologique
Héraclès (les douze travaux d'Hercule)
Epopée mythologique
Thème
Une force surhumaine
Résumé
Héraclès est le fils de Zeus et d'Alcmène et le jumeau d'Amphitryon qui, lui est le fils d'Amphitryon. Jalouse, Héra tente de tuer le jeune Héraclès en envoyant des serpents se glisser dans le berceau des enfants. Héraclès les tue. D'une force surhumaine, indiscipliné, il tue son professeur de musique. On l'envoie garder les troupeaux dans les montagnes. Il mutile les envoyés d'Erginos venus réquisitionner cent boeufs. S'ensuit une guerre dont Héraclès sort vainqueur à la tête de l'armée de Thèbes. En récompense, il reçoit la main de Mégarée. Il en a trois enfants. Héra lui envoie un accès de démence au cours duquel il tue sa femme et ses trois enfants. Thésée tente de l'aider à surmonter l'épreuve. Héraclès se purifie par l'accomplissement des douze travaux. Par la suite, il continue à se quereller. Il devient esclave d'Omphale puis il épouse Déjanire. Le centaure Nexos tente d'abuser d'elle. Héraclès le tue d'une flèche empoisonnée. Sur les conseils du centaure agonisant, Déjanire recueille son sang soi-disant filtre d'amour et en enduit un vêtement. Plus tard, alors qu'Héraclès est sur le point de lui faire des infidélités, elle fait revêtir ce vêtement à Héraclès pensant lui prouver son amour. Il meurt dans d'horribles souffrances, brûlé et empoisonné.
Public
Grands enfants
Dates des narrations
- 14/06/2019 - CM1 classe de Sarah école 236 rue de Belleville
- 21/06/2018 - CM1/CM2 classe de JoÏlita école 236 rue de Belleville
- 11/06/2018 - CM1/CM2 classe de Marion école 236 Belleville
- 07/05/2012 - CM2 Classe d'Antonella école Eugénie Cotton
Héraclès (les douze travaux d'Hercule)
Zeus, le roi des dieux, était un mari infidèle. Il avait pour épouse Héra, une déesse majestueuse, très belle, mais très jalouse. Lorsque son mari lui faisait des infidélités, elle se vengeait cruellement.
Un jour, ou plutôt une nuit, Zeus a profité de l'absence du roi Amphitryon. Il a pris son apparence et s'est glissé dans le lit de sa femme, Alcmène. Dès le lendemain, le véritable Amphitryon revient chez lui. Lui aussi s'unit à Alcmène. Neuf mois plus tard, Alcmène accouche de jumeaux... enfin de faux jumeaux, deux garçons, l'un Iphiclès, le fils d'Amphitryon, l'autre Héraclès (Hercule) le fils de Zeus. Amphitryon élève Héraclès comme son propre fils. Evidemment les jumeaux ne se ressemblent pas. Héraclès tête goulument le lait de sa mère, il grandit plus vite et dès son jeune âge il se montre exceptionnellement fort.
Mais la déesse Héra, horriblement jalouse, tourne sa vengeance contre le jeune Héraclès. Elle tente de le supprimer. Une nuit, alors que les enfants n'avaient pas encore un an, Héra envoie dans leur chambre deux grands serpents qui se glissent dans leur lit. Les enfants se réveillent. Iphiclès crie. Héraclès, lui, saisit les deux serpents par le cou et serre, serre, serre...La mère entend les cris d'Iphiclès. Elle se précipite dans la chambre. Elle trouve Héraclès assis, riant aux éclats, tenant dans chacune de ses mains le corps flasque des serpents, morts. Le devin Tirésias prédit que l'enfant aura un destin exceptionnel.
Amphitryon essaie de donner aux jumeaux une bonne éducation. Mais Héraclès est indiscipliné et turbulent. La littérature ne l'intéresse absolument pas. La musique non plus. Un jour son professeur de musique le gronde. Sans réfléchir, Héraclès le frappe avec son luth, si fort qu'il tue son maître sans en avoir eu véritablement l'intention. Il ne se rendait pas compte de sa force.
Comme il était trop fougueux et qu'il avait du mal à se maîtriser, Amphitryon l'envoie surveiller les troupeaux dans les alpages des montagnes. Avec le berger, il s'exerce au tir à l'arc.
A l'âge de dix huit ans, il a atteint une taille considérable. C'est une véritable force de la nature.
Sur le mont Cithéron, il y avait un lion qui ravageait les troupeaux. Il le tue et garde sa peau. De la tête il se fait une capuche, et ne se séparera jamais de ce vêtement.
Puis il redescend vers Thèbes, la ville où il est né. En chemin, il rencontre des émissaires d'un certain Erginos envoyés pour réquisitionner une centaine de boeufs. C'était là tribu que devait leur fournir la ville de Thèbes. Mais Héraclès tranche le nez et les oreilles de chacun des émissaires, (les enfile sur une cordelette et les suspend à leur cou) et renvoie les malheureux auprès d'Erginos. Il s'ensuit une déclaration de guerre. Cette fois-ci, Thèbes remporte la victoire grâce à Héraclès qui a pris la tête de l'armée.
Alors Héraclès impose aux vaincus de livrer, non pas une centaine, mais deux cents boeufs par an à la ville de Thèbes.
En récompense de la victoire contre Erginos, le roi de Thèbes donne à Héraclès la main de sa fille, la princesse Mégarée. Il en a trois enfants.
Mais Héra poursuit toujours Héraclès de sa haine. Alors qu'il revient chez lui après une longue absence, elle lui insuffle un accès de rage meurtrière. Soudain il s'immobilise, le regard fixe, l'air hagard. Puis il roule des yeux injectés de sang. Il halète et mugit comme un taureau furieux. Il éventre les murs à coups de pied. Une partie du toit s'effondre. Il poursuit ses enfants, ne les reconnaissant pas. Les enfants sont terrifiés. Ils tentent de se cacher. Amphitryon, les serviteurs, tout le monde crie. Mégarée hurle. Il tue un des enfants réfugié sous l'autel. Il poursuit un autre autour d'une colonne. Mégarée tente de protéger le plus jeune blotti contre elle. Il les tue tous les deux. Alors qu'il s'apprête à tuer Amphitryon, il s'effondre à terre d'un coup et tombe endormi d'un sommeil profond.
Aidé des serviteurs, Amphitryon l'attache avec des cordes à la colonne tombée à terre, afin que réveillé, Héraclès ne commette pas de nouveaux meurtres. Au bout d'un moment, il se réveille. D'abord il ne reconnaît rien. Il ne comprend pas pourquoi il est ligoté. Il voit Amphitryon pleurer. Il lui demande s'il est arrivé malheur. Enfin comme il semble être redevenu sain d'esprit, on le délie. Il constate l'horrible massacre, la salle éclaboussée de sang, les cadavres de sa femme et de ses enfants.
--- Que s'est-il passé?
Il ne se souvient de rien. Amphitryon se décide à lui dire l'atroce vérité. Lorsque Héraclès se rend compte que c'est lui qui a commis ce crime, il s'accuse :
--- J'ai tué ceux que j'aimais le plus au monde. Je suis le pire des assassins! Je mérite la mort.
Il se précipite dehors pour se donner la mort. Amphitryon essaie de l'en empêcher. Il lui explique qu'il n'est pas responsable de cet accès de démence.
Thésée, qui vient d'arriver, parvient à le dissuader. Il se souvient que c'est Héraclès qui est intervenu auprès d'Hadès lorsqu'il était retenu pour l'éternité sur le siège de l'oubli dans le royaume des Morts. Il s'avance vers Héraclès, étreint dans les siennes ses mains tachées de sang. Selon la coutume, par ce geste, il était maintenant souillé lui aussi et il partageait le crime d'Héraclès comme étant aussi le sien.
--- Reste à côté de moi, dit-il à Héraclès. Laisse-moi tout partager avec toi. Le mal que je partage n'est pas un mal pour moi. A deux on supporte mieux les grands malheurs.
--- Après ce crime, je ne supporte plus de vivre.
--- Vouloir la mort n'est pas digne d'un héros.
--- Je suis marqué d'infamie : celui qui a tué sa femme et ses enfants.Il n'y a rien de plus horrible!
--- Même si tu souffres, montre-toi fort...Viens avec moi à Athènes. Tu partageras avec moi ma demeure et tout ce qui m'appartient.
Héraclès resta longtemps silencieux, puis il dit :
--- Je serai fort, même si je souffre.
Ensemble ils se rendent à Athènes. Mais Héraclès ne se sent pas apaisé. Il va consulter l'oracle de Delphes pour demander comment se purifier de son crime. La Pythie lui dit :
--- Tu dois te mettre au service de ton cousin de Mycènes, Eurysthée. Tu devras exécuter tous les ordres qu'il te donnera, même les plus difficiles. C'est à ce prix que tu seras purifié.
Très docilement, Héraclès se rend chez Eurysthée. Il se met à son service, prêt à obéir à tous ses ordres, même les plus insensés.
En réalité, c'est Héra qui, poursuivant toujours Héraclès de sa haine, inspire à Euristhée en guise de châtiment, douze tâches particulièrement difficiles : les douze travaux d'Hercule, qui l'ont mené à travers le monde entier.
Pour le premier des travaux, Eurysthée lui ordonne de supprimer le lion de Némée, une bête féroce que nulle arme ne pouvait blesser. Héraclès assomme le lion avec sa massue, puis il l'étrangle grâce à sa force surhumaine. Quand Eurysthée aperçoit la dépouille du lion, il est lui-même saisi d'effroi et se cache dans une jarre.
La deuxième tâche consiste à tuer l'hydre de Lerne, un monstre qui vit dans un marécage. Il a neuf têtes au bout d'énormes tentacules au venin mortel. Sitôt coupées, les têtes repoussent. Afin d'en venir à bout, Héraclès demande à son neveu, Iolas, de lui tendre un tison enflammé avec lequel il cautérise les cous au fur et à mesure qu'il tranche les têtes, pour les empêcher de repousser.
Ensuite Héraclès doit capturer vivant un grand sanglier dont la tanière se trouve sur le mont Erymanthe. Il fait sortir la bête de sa bauge en poussant des cris puissants. La bête sort et tombe dans un trou creusé par Héraclès. Il l'attache avec des chaînes et l'apporte à son cousin sur son dos.
Il doit capturer vivant, également, le cerf de Cérynie aux cornes d'or et aux sabots de bronze. C'est l'animal sacré d'Artémis, la déesse de la chasse. Il poursuit l'animal une année entière avant de parvenir à l'attraper. Mais alors Artémis se met en colère. Héraclès parlemente. Finalement elle le laisse emmener la bête à Mycènes avec promesse de relâcher l'animal par la suite.
Pour le cinquième des travaux, il doit exterminer tous les oiseaux du lac Stymphale devenus prodigieusement nombreux. C'étaient des aigles au bec et aux serres de bronze qui ravageaient toute la région. Pour les faire sortir de la forêt touffue où ils se cachent, Héraclès les effraie avec des castagnettes de bronze puis il les tue tous un à un avec ses flèches.
La sixième tâche consiste à nettoyer les écuries d'Augias. Héraclès détourne le cours d'une rivière et la fait traverser les écuries pour débarraser les ordures accumulées depuis trente ans par des milliers de boeufs et de vaches. La tâche accomplie, il dérive à nouveau le fleuve vers son cours habituel. Tout cela en moins d'une journée : le soleil couchant vient sécher les écuries.
Il lui faut maintenant ramener vivant le taureau de Crète. Poséidon, le dieu de la mer, avait fait sortir des flots un magnifique taureau et l'avait confié à Minos, le roi de Crète, afin qu'il le lui offre en sacrifice. Minos avait trouvé le taureau si beau qu'il l'avait gardé pour lui et avait offert à Poséidon un taureau tout à fait ordinaire. Très vexé, Poséidon a fait de ce taureau un animal furieux. Impossible à capturer, il terrorisait toute la Crète. Héraclès parvient à le dompter et rentre en Grèce à la nage sur le dos de la bête.
Les quatre juments de Diomède , roi de Thrace étaient des mangeuses d'hommes. Il les ramène à Mycènes en leur donnant pour nourriture Diomède lui-même. Ainsi les bêtes sont apaisées et dociles.
La neuvième mission consiste à rapporter pour la fille d'Eurysthée la ceinture dorée que Hippolyte, la reine des Amazones porte toujours à la taille. Hippolyte était bien disposée envers Héraclès, mais comme elle allait lui donner sa ceinture, Héra, toujours elle, a fait croire aux Amazones qu'Héraclès essayait d'enlever leur reine. Elles attaquent Héraclès qui leur échappe de justesse en emportant la ceinture après les avoir combattues.
Pour la dixième tâche il doit se rendre à l'autre bout du monde, là où le soleil sort de l'océan et s'emparer des boeufs de Géryon. Géryon était un homme monstrueux avec trois têtes sur son corps. Héraclès commence par tuer le chien qui se jette sur lui, puis le berger, puis Géryon lui-même. Il revient à Mycènes au pas de ses boeufs. Eurysthée les sacrifie à la déesse Héra. En souvenir de ce lointain voyage, Héraclès plante deux énormes rochers de chaque côté du détroit où se rejoignent la mer Méditerranée et l'océan Atlantique:
ce sont les colonnes d'Hercule.
L'avant-dernière tâche consistait à rapporter les trois pommes d'or du jardin des Hespérides. Héraclès demande son aide à Atlas, le père des Hespérides. Atlas consent à condition qu'Héraclès soutienne à sa place la voûte céleste sur ses épaules pendant que lui, Atlas irait chercherles trois pommes. De retour avec les trois pommes, Atlas veut saisir l'occasion de se débarrasser de son fardeau :
--- A toi maintenant de soutenir le monde!
--- D'accord, dit Héraclès, mais reprends-le juste le temps que j'aille chercher un coussin pour mettre sur mes épaules.
Atlas reprend le fardeau tandis qu'Héraclès s'empare des trois pommes d'or et s'enfuit aussi vite qu'il peut.
Enfin, la tâche la plus difficile : ramener du monde des Morts, Cerbère, le chien à trois têtes, gardien des Enfers. C'est là qu'Héralès a intercédé auprès du maître des Enfers, Hadès, pour qu'il libère Thésée du siège de l'oubli et le laisse revenir dans le monde des vivants. Hadès a permis à Héraclès d'emmener Cerbère s'il y parvenait sans utiliser aucune arme. Héraclès enchaîne Cerbère, l'emmène à Mycènes, mais Eurysthée fut si effrayé qu'il demanda à Héraclès de le rendre à Hadès.
Avec ce douzième travail, le crime était expié. Mais au lieu de vivre dans la paix, Héraclès accomplit encore bien des exploits, et des faits d'arme...pas toujours glorieux.
Pour un meurtre stupide, Zeus le condamne à servir la reine Omphale durant toute une année. Omphale fait d'Héraclès un véritable esclave, soumis à ses quatre volontés.
C'est encore en combattant contre un rival qu'Héraclès conquiert Déjanire, une jeune princesse. Tous deux se portent un amour réciproque. Il l'épouse et l'emmène dans sa demeure à Thèbes. Au cours du voyage ils arrivent à un grand fleuve en crue. Un centaure, cheval au torse et à la tête d'homme, se charge de faire passer les voyageurs. Il prend Déjanire sur son dos et arrivé sur l'autre rive, il tente d'abuser d'elle. Entendant les cris de son épouse, Héraclès prend une flèche enduite du poison de l'Hydre de Lerne et la décoche entre les omoplates de Nexos, le Centaure.
A l'agonie Nexos dit à Déjanire :
--- Recueille mon sang. Garde-le précieusement. C'est un filtre d'amour. Il t'assurera la fidélité d'Héraclès.
Crédule, Déjanire recueille le sang et rentrée chez elle en enduit une tunique qu'elle met précieusement de côté.
En réalité Nexos préparait une vengeance cruelle.
Quelques temps plus tard, Déjanire entend parler d'une jeune fille dont Héraclès se serait épris. Craignant de perdre son époux, elle lui fait remettre la tunique comme gage de son amour.
Touché par l'attention de sa femme, Héraclès s'empresse de la revêtir. Mais aussitôt il sent la brûlure du poison dont est enduit le vêtement. En effet, le sang du Centaure avait été souillé par le poison de l'Hydre de Lerne dont Héraclès avait enduit ses flèches.
Il tente de se défaire du vêtement. Impossible : sa peau part avec, en lambeaux. Héraclès se tord de douleur, il se roule à terre en poussant des cris abominables. Mais malgré son désir il ne parvient pas à mourir. Il supplie qu'on lui érige un bûcher funéraire et qu'on le porte sur le bûcher pour être dévoré par les flammes. De chagrin, Déjanire s'est pendue. Dès que les flammes ont commencé à crépiter, Héraclès a disparu, enfin délivré. Zeus l'a fait monter sur l'Olympe, au séjour des dieux.