Fabuloscope

Un soldat revient de guerre, sans un sou. Il décide de se faire un petit pécule avant de rentrer, afin de se marier. Un vieil homme avenant l'aborde et propose de faire route avec lui. Il se nomme Nicolas, comme le soldat. Pour le casse-croûte, le vieux confie trois écus au soldat pour qu'il achète un agneau à un berger. Le soldat garde la monnaie. Le vieux ne dit rien. Il demande simplement au soldat d'aller remplir la cruche à la rivière. Le pot reste vide, "il n'aime pas les trompeurs", dit le vieux, qui va puiser de l'eau pendant que le soldat est chargé de tourner la broche. Il en profite pour manger la fressure et prétend par la suite que cet agneau n'en avait pas. Arrivés en ville, le vieil homme parle d'un métier lucratif : fondeur de vieilles. Ils ont affaire à une vieille coquette de plus de quatre-vingt-dix ans qui voudrait retrouver ses quinze ans. Marché conclus pour 300 écus. Le vieux bonhomme s'acquitte parfaitement de la prestation. Quand il s'agit de partager l'argent empoché par le vieux, celui-ci fait 3 parts. La 3e pour celui qui a mangé la fressure, dit-il. "C'est moi! dit l'autre, j'ai donc droit à 2 parts." Et il empoche les 2 parts. Sur ce, il prétend pouvoir se débrouiller seul, sans l'aide du vieux. Il négocie la prestation avec une vieille de plus de cent ans : 500 écus. Comme il a vu faire, il plonge la vieille dans l'eau bouillante. Evidemment, l'opération échoue et il a les gendarmes à ses trousses. Dans sa fuite il tombe sur le vieil homme. Le vieux répare l'opération ratée et empêche qu'on poursuive le charlatan. Il remet les 500 écus au soldat. Le soldat comprend qu'il a eu affaire à son patron, St Nicolas, celui qui a su redonner vie aux trois petits enfants dans le saloir du boucher. Et il est rentré au pays.